La biodiversité au jardin

Publié le par jardinericrevel

 

LA BIODIVERSITE AU JARDIN

 

1. Le jardin, témoin de la diversité biologique 

Les jardins urbains et péri-urbains peuvent devenir de véritables réserves pour la biodiversité quand ils sont gérés de manière éco-responsable. 

 

Les jardins fonctionnent de manière hiérarchisée et chaque élément dans le jardin assure un rôle complémentaire de ceux des autres, de nombreuses chaînes alimentaires s’établissent. Par exemple, le vers de terre décompose la matière organique en humus qui sera utilisé par les plantes, elles-mêmes mangées par des animaux, etc.

Ainsi, même la faune et la flore la plus ordinaire joue un rôle déterminant dans l’équilibre fragile qui régie la nature et les jardins. Prenons pour exemple le Lamier Pourpre (Lamium purpureum var. purpureum), considérée comme une mauvaise herbe, est essentiel au le bourdon pour se nourrir à la fin de la période hivernale.

 

 

 

Outre la sauvegarde de nombreuses variétés de fruits et légumes cultivés, ces jardins peuvent devenir un asile pour la faune et la flore sauvage. En effet, les espèces ordinaires d’aujourd’hui sont peut être les espèces rares de demain et il est nécessaire de les préserver. Les jardins deviennent ainsi un rempart contre l’urbanisation croissante.

 

2. La biodiversité au jardin, miroir d’un jardin écologique

Pour favoriser la biodiversité dans son jardin, il est nécessaire de respecter quelques règles de gestion éco-responsable. C’est à ces conditions que chacun pourra profiter d’un jardin harmonieux, où chaque espèce a sa place.

 

La diversification des cultures avec de nombreuses espèces différentes permet d’attirer de nombreux auxiliaires du jardinier, qui limiteront l’utilisation de pesticides pour éloigner les nuisibles. Une chaîne alimentaire efficace se met alors peu à peu en place pour aider le jardinier dans sa tâche. La meilleure solution pour se prémunir contre les nuisibles est encore de laisser faire la nature...

 

La culture associée est également bénéfique pour le jardin. Il s’agit d’associer certaines plantes qui ont des effets bénéfiques les unes sur les autres. Certaines plantes éloignent les nuisibles ou les attirent pour les détourner d’autres plantes ou légumes Par exemple, les oignons à proximité des carottes éloignent la mouche de la carotte. On peut citer également le lin qui éloigne les doryphores, véritables ravageurs des pommes de terres. 

Le contraire est également valable : si vous constatez une trop maigre récolte de petits pois ou de haricots, vérifiez que vous n’avez pas planté d’oignons à proximité...

La culture associée permet donc à un grand nombre d’espèces faunistiques de trouver nourriture et abri, les préservant ainsi de conditions de vie trop rigoureuses. Tout ce petit monde le rendra bien au jardinier consciencieux et respectueux de cette biodiversité.

 

La monoculture, telle qu’elle est pratiquée dans certains jardins, a largement démontrée que les problèmes de déséquilibres de la biodiversité et problèmes de cultures y sont nombreux et fréquents.

 

La flore indigène a de nombreux atouts pour le jardin. Ces espèces locales sont bien adaptées au climat et au sol. Concernant le climat en premier lieu, la floraison de diverses espèces permet une floraison continue de la fin de l’hiver à la fin de l’automne, garantissant une nourriture quasi-ininterrompue à la faune locale. Concernant le sol en second lieu, les végétaux indigènes nourrissent le sol et ré-enrichissent le milieu, limitant ainsi l’usage d’engrais chimiques. Ils permettent également de limiter le ruissellement des eaux de pluie qui entraîne le lessivage des terres, défavorable pour le sol.

 

La vie du sol doit être largement favorisée. Pour y parvenir, il convient d’apporter au sol des amendements en matière organique (compost) pour développer la biodiversité du sol. 

 

Le paillage est également un atout de taille pour le jardin. Il permet :

d’économiser l’eau

d’éviter le désherbage et le binage ou tout du moins de le limiter

de participer à la vie microbienne du sol, car de cette manière, elle est toujours oxygénée et humide. Cela constitue l'environnement idéal pour la faune microbienne ainsi que pour les principaux auxiliaires du jardin que sont les vers de terre qui viendront en surface profiter de la fraîcheur, remontant au passage des élément minéraux essentiels aux plantes et qui créeront les conditions idéales à un bon drainage lors de fortes pluies.

d’améliorer la structure du sol, en l’aérant et en le bonifiant.

 

La connectivité entre jardins permet d’accroître encore la diversité des cultures, créant ainsi de véritables couloirs biologiques pour la faune locale, souvent malmenée par l’urbanisation croissante. Un code ou une charte de bonnes pratiques peut être mise en circulation dans les jardins collectifs pour inciter au respect de la biodiversité et à une meilleure gestion éco-responsable du jardin.

 

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